Un tout premier vin de rhubarbe à la SAQ
Le « Léa », un vin de rhubarbe de la Ferme Bourdages, à Saint-Siméon, en Gaspésie, devient le premier vin de rhubarbe à faire son entrée sur les tablettes de certaines succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ).
Le copropriétaire de la Ferme Bourdages, Pierre Bourdages, en est très heureux puisque cette percée est le résultat de beaucoup d’efforts. « Il y a des démarches, des discussions, demande de permis, même sur le plan de l’appellation », dit-il.
Et cette histoire de vin de rhubarbe vient de loin. Pierre Bourdages se rappelle que sa grand-mère avait, comme bien des Québécoises à l’époque, des plants de rhubarbe dans son jardin. On lui avait dit un jour, raconte-t-il, qu’on pouvait en faire du vin.
Des dizaines d’années plus tard, c’est sur ces mêmes terres qu’il fait pousser des milliers de plants de rhubarbe pour faire son vin. La récolte, la fabrication de l’alcool, tout est fait de manière artisanale. « On va récolter les bâtons, explique Pierre Bourdages, et ensuite on les broie et on commence la fermentation. Il y a une période de vieillissement en cuve qui peut être de 9 à 12 mois. »
Les vins et spiritueux du Québec représentent une infime portion des ventes totales de la SAQ, soit moins de 2 % des parts de marché. Toutefois, leur croissance est fulgurante et les ventes ont carrément doublé dans les cinq dernières années.
Promotion locale
Le directeur de la succursale de la SAQ de Carleton-sur-Mer, Joshua Burns, confirme que la demande est là.
Même si la SAQ détermine presque tout ce qui se retrouve en succursale, les gérants peuvent décider de valoriser les produits du terroir. « Mettons dans les gins, illustre Joshua Burns, il y a beaucoup de gins québécois. Donc on va en introduire dans nos espaces, on va faire rentrer tous les gins québécois qu’on est capables d’avoir. »
Ça n’empêche pas Pierre Bourdages de penser qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour augmenter la place qu’occupent les produits québécois sur les tablettes de la SAQ. « Je pense qu’il y a un effort à faire de part et d’autre », ajoute-t-il.
L’accès à ces produits régionaux devrait s’améliorer. Certains vins fabriqués au Québec pourront bientôt être vendus en épicerie.
D’après les informations de Léa Beauchesne